A l’audience publique ce jeudi 13 février, la cour constitutionnelle a examiné plusieurs recours dont celui déposé par un groupe de cinq juristes contre l’ancien ministre Christian Lagnidé.
Selon le rapport de la Cour présenté par le rapporteur de l’institution, le recours des juristes Landry Adelakoun et 4 autres personnes, formulé contre Christian LAGNIDÉ est sans objet.
Tout a commencé lorsque Christian Lagnidé, ancien patron de la chaîne de télévision LC2 et acteur politique, a saisi la Cour constitutionnelle pour obtenir un avis sur la nature juridique du régime en place depuis la révision constitutionnelle de novembre 2019. Son argument principal reposait sur l’idée que cette révision aurait, selon lui, instauré une « nouvelle République », ce qui pourrait impliquer une remise à zéro du compteur des mandats présidentiels et, potentiellement, ouvrir la voie à une nouvelle candidature du président Patrice Talon en 2026.
Cette initiative n’a pas manqué de faire réagir des juristes notamment Landry Adelakoun et quatre autres juristes, qui ont immédiatement déposé un recours contre la démarche de Christian Lagnidé. Selon eux, la demande d’avis de ce dernier constituait une manœuvre politique visant à modifier l’interprétation de la Constitution au profit d’intérêts particuliers. Ils estimaient en outre que la Cour ne devait pas être utilisée pour valider des thèses sujettes à controverse et qui pourraient déstabiliser le cadre institutionnel béninois.
Un recours sans objet, selon le rapporteur
Après analyse, le rapporteur de la Cour constitutionnelle a estimé que le recours des juristes était sans objet. Désormais, la Cour constitutionnelle doit rendre son verdict sur cette affaire. Si elle suit la recommandation de son rapporteur, elle procédera à la radiation du recours, mettant ainsi fin à cette tentative de contestation.