L’ancien président sud-africain Jacob Zuma a été exclu du Congrès national africain (ANC), selon des informations rapportées par un média public. Zuma, qui a dirigé le pays pendant près de dix ans, est accusé d’avoir porté atteinte à l’intégrité du parti en collaborant avec un autre parti politique.
D’après la South African Broadcasting Corporation (SABC) qui affirme être en possession de documents officiels, l’ancien président sud-africain Jacob Zuma a été officiellement exclu du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud. Toutefois, l’ANC n’a pas encore publié de déclaration officielle à ce sujet.
Jacob Zuma, qui a dirigé l’Afrique du Sud de 2009 à 2018, a été expulsé pour avoir collaboré avec le parti uMkhonto weSizwe (MK) lors des dernières élections législatives. Malgré ses affirmations répétées de toujours être membre de l’ANC, Zuma a fait campagne pour le MK, un parti qui a obtenu 58 sièges lors des élections de mai. Cette double allégeance a été jugée contraire aux objectifs et aux politiques de l’ANC, menant à son expulsion.
La SABC a également rapporté que Zuma a été présenté comme le président du MK et que son visage figurait sur les bulletins de vote, ce qui a été conidéré comme une rupture nette avec l’ANC. Les tensions entre Zuma et l’actuel président Cyril Ramaphosa se sont intensifiées ces derniers mois. En janvier, Zuma avait déjà été suspendu par l’ANC, ce qui avait été interprété comme un signe des tensions internes.
L’ANC, au pouvoir en Afrique du Sud depuis 1994, a vu sa majorité parlementaire diminuer lors des dernières élections, n’obtenant que 40 % des voix et étant contraint de former un gouvernement de coalition. Cette situation politique fragile reflète les défis auxquels le parti est confronté en raison de ses divisions internes.
Jacob Zuma dispose désormais de trois semaines pour faire appel de son expulsion auprès de la commission nationale d’appel de l’ANC.