Les propos récents de Maître Adrien Houngbédji, appelant au retour des exilés politiques, à la libération des prisonniers et à un dialogue national, continuent d’alimenter les débats.
Face à cette prise de position inattendue, l’Union Progressiste le Renouveau (UPR), parti dont il est l’une des figures tutélaires, a réagi ce vendredi 7 février 2025 par la voix de son porte-parole, Christian Parfait Ahoyo.
Dans une vidéo diffusée sur la page officielle de l’UPR, Christian Parfait Ahoyo a tenu à préciser que les déclarations de l’ancien président de l’Assemblée nationale n’engageaient en rien le parti.
« Ces propos ont été tenus hors de toute instance du parti », a-t-il affirmé, soulignant que Maître Houngbédji n’avait reçu aucun mandat de l’UPR pour s’exprimer en son nom.
Selon lui, la surprise a été totale au sein de la formation politique. « Le président du parti lui-même lui a fait part de l’étonnement, voire de l’incompréhension des militants face à ces déclarations », a-t-il confié.
Un appel à la cohésion et à la discipline
Revenant sur la réforme du système partisan, Christian Parfait Ahoyo a insisté sur les sacrifices qu’elle implique. « Cette réforme a exigé et continue d’exiger des renoncements : aux habitudes d’antan, aux intérêts particuliers, à un certain confort politique. Ce n’est pas facile, mais c’est nécessaire », a-t-il expliqué.
Il a rappelé que l’UPR, née de la fusion du PRD et de l’Union Progressiste (UP) en 2022, est aujourd’hui le plus grand parti de la mouvance présidentielle et qu’il est crucial de ne pas semer de confusion dans l’opinion publique.
Pour Christian Parfait Ahoyo, il est fondamental que chaque acteur politique dépasse les considérations personnelles pour servir la République et accompagner les réformes engagées. « Il est temps de regarder le pays en oubliant un peu nos propres ressentiments. La réforme du système partisan est un choix collectif, et chacun doit y adhérer pleinement », a-t-il insisté.
Si l’UPR ne condamne pas explicitement Adrien Houngbédji, le message est clair: ses déclarations sont perçues comme une prise de position individuelle et non comme un discours porté par le parti. Une manière pour l’UPR de réaffirmer son alignement avec les réformes en cours et de marquer ses distances avec cette sortie inattendue de l’ancien président du PRD.