Le feuilleton judiciaire agitant la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) continue de prendre des tournures inattendues. Après les accusations de détournement de fonds visant des membres du comité exécutif, c’est au tour de Soleil Nyassa, ancien président de la ligue départementale du Mbam et Kim et membre du COMEX, d’être la cible de la commission de discipline.
Selon Camer, Soleil Nyassa est accusé d’avoir enregistré huit clubs fictifs et d’avoir perçu des subventions pour ces derniers, ce qui a entraîné sa radiation de toute activité liée au football pour une durée de cinq ans, ainsi qu’une amende de 500 000 FCFA.
Cette sanction sévère survient dans un contexte de tensions exacerbées entre Soleil Nyassa et Samuel Eto’o Fils, président de la Fécafoot. En 2021, Soleil Nyassa avait publiquement accusé Samuel Eto’o d’avoir fomenté un complot contre l’ancien président de la Fécafoot, Seidou Mbombo Njoya.
Certains observateurs perçoivent cette sanction comme un acte de vengeance de la part de Samuel Eto’o, tandis que d’autres envisagent plutôt une stricte application des règles de gestion financière au sein de la Fécafoot.
Quelle qu’en soit l’interprétation, cette nouvelle affaire jette un éclairage préoccupant sur l’instance dirigeante du football camerounais. La Fécafoot est déjà affaiblie par des allégations de corruption et de mauvaise gestion, et peine à restaurer une atmosphère sereine.
Il n’est plus à démontrer qu’au carrefour de son destin, la Fécafoot se trouve dans l’obligation impérieuse de restaurer sa réputation et de regagner la confiance nécessaire pour permettre au football camerounais de s’épanouir et de briller à l’échelle internationale.