RDC: le bilan du bombardement du camp de déplacés à  Goma grimpe

Le bilan de l’attaque contre le camp de déplacés de Mugunga, à Goma, en République démocratique du Congo (RDC), a grimpé à 35 morts, selon les autorités. La RDC a saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, accusant le Rwanda de crimes de guerre et de tentative de génocide.

Le vendredi dernier, une frappe d’artillerie a ravagé le camp de déplacés de Mugunga, à l’ouest de la ville de Goma, dans l’est de la RDC. Initialement annoncé à 9 morts, le bilan s’est tragiquement alourdi pour atteindre 35 victimes, principalement des blessés ayant succombé à leurs blessures. Le ministre congolais des Affaires sociales, Modeste Mutunga, a confirmé cette augmentation du nombre de décès lors d’une déclaration aux médias.

Cette attaque survient dans un contexte tendu alors que la ville de Goma est menacée par l’avancée des rebelles du M23, soutenus par l’armée rwandaise selon les autorités congolaises, des rapports de l’ONU et des chancelleries occidentales. Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la RDC, Christophe Lutundula, a réuni les ambassadeurs accrédités à Kinshasa pour les informer que le pays avait saisi le Conseil de sécurité de l’ONU contre le Rwanda. Accusant ce dernier de crimes de guerre, de violation du droit international et de tentative de génocide, la RDC met en garde contre un prétendu « génocide sournois des Hutus dans l’Est de la RDC« .

Malgré les dénégations du M23 quant à leur implication dans cette attaque et les réponses qualifiées « d’absurdes » par les autorités rwandaises, la condamnation de cette attaque par plusieurs parties, dont les Etats-Unis, la France, l’Union européenne et l’Union africaine, souligne l’ampleur du drame et l’urgence d’une action internationale.